Il y a sondage et sondage…

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Pascal Ardilly, Laura Castell et Patrick Sillard, Insee.
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Pour mener leurs enquêtes, les statisticiens publics procèdent par sondage. Mais leur pratique est bien différente de celle des très nombreuses enquêtes publiées quotidiennement, lesquelles interrogent en général de l’ordre du millier de personnes, sans toujours se soucier de la représentativité de ces personnes. Faute de disposer d’une connaissance complète de la composition de la population française, les personnes interrogées dans ces enquêtes sont, dans le meilleur des cas, sélectionnées selon la méthode des quotas (par sexe, âge, profession, etc.). Les sondages de la statistique publique peuvent en revanche s’appuyer sur la connaissance de la composition de cette population. Dès lors, ils se fondent sur la théorie des probabilités.[LIRE L'ARTICLE]

Faut-il fixer un seuil de richesse ?

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Christel Colin et Jean-Luc Tavernier, Insee.
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L’Insee produit les données utiles à l’analyse des inégalités en France. Il publie régulièrement des études sur le sujet. Au niveau international, un seuil de pauvreté a été défini, naturellement associé à la politique publique de lutte contre la pauvreté. De l’autre côté du spectre, l’Insee réalise des travaux sur les 10 % les plus aisés de la population, voire les 1 %, 0,1 % et même 0,01 % lorsque les sources s’y prêtent. Sur les patrimoines aussi, l’Insee publie des données et analyses, qui pour certaines mettent en regard patrimoines et revenus. Les écarts de richesse et de niveau de vie sont ainsi documentés finement par la statistique publique.[LIRE L'ARTICLE]

Dans quelle mesure les administrations publiques contribuent-elles à la production nationale ?

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Nicolas Carnot, Étienne Debauche, Insee

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Parmi les questions que soulève le poids des dépenses publiques dans l’économie (plus de 55 % du PIB en France en 2019) figure celle de la contribution qui est effectivement apportée par les administrations à la production annuelle de richesses. Deux erreurs possibles d’interprétation doivent à cet égard être signalées. La première serait d’inférer que la majorité de la production nationale proviendrait des administrations publiques. La seconde, à l’inverse, serait de considérer que les administrations ne font que redistribuer, pour plus de la moitié donc, des ressources qui seraient uniquement créées par les agents privés. La réalité réside entre ces deux extrêmes. Les administrations publiques « produisent par elles-mêmes » près d’un cinquième de la valeur ajoutée nationale.[LIRE L'ARTICLE]

Partir vivre à la campagne… Mais au fait, c’est où la campagne ?

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Alain Bayet, David Lévy, Insee

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Fin 2020, l’Insee a proposé une nouvelle définition du rural, qui rompt avec l’approche précédente centrée en premier lieu sur la ville. Cette nouvelle définition s’appuie sur une « grille de densité » qui tient compte du nombre d’habitants et de la concentration de ces habitants dans l’espace communal. Les communes peu denses et très peu denses au sens de cette grille sont dites rurales : en 2017, un tiers de la population vit dans une commune rurale en France, une proportion dans la médiane des pays européens. Les communes rurales se distinguent selon qu’elles sont ou non sous l’influence d’un pôle d’emploi. Dans le rural sous influence, dit péri-urbain, la population a crû fortement depuis plusieurs décennies et cette croissance s’est poursuivie ces dernières années : + 9 % entre 2007 et 2017.[LIRE L'ARTICLE]

Le taux de pauvreté serait stable en 2020 : ce que dit cette première estimation et ce qu’elle ne dit pas

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Jean-Luc Tavernier – Directeur général de l’Insee

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L’Insee vient de faire paraître sa première estimation du taux de pauvreté pour 2020 : 14,6 % des personnes seraient en dessous du seuil de pauvreté en France. Ce taux est stable par rapport à 2019. Cette stabilité peut étonner si l’on se réfère au « million de pauvres supplémentaire » dont la presse s’est fait l’écho depuis un an.

Pour son estimation, l’Insee utilise depuis quelques années une méthode de microsimulation. Cette méthode présente certaines fragilités, accentuées par le caractère inédit de la crise. Néanmoins, les travaux complémentaires menés par l’Insee sur les données de La Banque postale et sur le recours à l’aide alimentaire conduisent à conclure que la pauvreté s’est sans doute intensifiée mais n’a pas explosé.[LIRE L'ARTICLE]

L’arithmétique de la crise : bien comprendre les chiffres de croissance en temps de Covid-19

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Julien Pouget, Insee

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Entre le printemps 2020 et l’été 2021, la crise du Covid-19 a entraîné de manière totalement exogène des mouvements économiques très soudains et d’une ampleur inouïe. Pour rendre compte au mieux de cette situation inédite, l’Insee a dû rapidement adapter ses méthodes de suivi conjoncturel. En particulier, et notamment au cours des confinements, c’est l’estimation du niveau « instantané » de l’activité qui a été privilégiée, davantage que ses évolutions au trimestre le trimestre. Au moment où le PIB français revient peu ou prou à son niveau d’avant-crise, ce billet donne quelques clés pour bien interpréter les chiffres phares dont la publication ponctue l’analyse conjoncturelle.

Au début de la crise : estimer le niveau « instantané » de l’activité économique

Quand, en temps normal, les taux de croissance trimestriels puis annuels suffisent à résumer les évolutions conjoncturelles de l’activité, la soudaineté et l’ampleur de la crise ont conduit en 2020 l’Insee à resserrer la fréquence de ses analyses en les centrant sur l’estimation en temps quasi-réel du niveau « instantané » du PIB.… [LIRE L'ARTICLE]