Le vin fait pencher la balance agricole

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Laurence Hermant, direction de la Diffusion et de l’Action régionale, Insee

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À l’heure du salon international de l’agriculture, grand rendez-vous annuel du savoir-faire de nos terroirs, penchons-nous sur l’un des produits phare qui participe à l’image de notre pays : le vin ! Que pèse la production de vin dans la production agricole française ? Et qu’en est-il de sa consommation ?

En 2019 comme en 2018, la production de vin a fait pencher la balance de la production agricole totale. L’année 2019 a été un mauvais millésime pour la production de vin : celle-ci a reculé fortement (– 13,7 % en volume) en raison des mauvaises conditions climatiques. Ce recul a entraîné la production agricole, qui diminue de 2,0 % en valeur selon les comptes prévisionnels de l’agriculture.

A contrario, en 2018, la production viticole avait joué à la hausse. Elle avait bondi de 28,7 % en volume, du fait de conditions climatiques particulièrement favorables. Ce bon résultat avait contribué pour plus des trois quarts de la croissance de la production agricole : 4,6 points des 5,7 % d’augmentation par rapport à 2017.

Malgré la chute de la production viticole, les prix sont restés stables en 2019 en raison de réserves importantes.

Les Français ont soif de qualité

En 2018, les ménages français consacrent 2,9 % de leur budget aux boissons. Au sein de ce budget boissons, les boissons alcoolisées pèsent un peu plus de la moitié des dépenses.

Le vin représente 30 % de la consommation de boissons alcoolisées. Un verre de vin sur trois est de consommation courante, les deux autres contiennent des vins de qualité.

Fort de ses séries statistiques, l’Insee peut mesurer la diminution progressive de la consommation de vin de consommation courante depuis 1960. À l’époque, un Français en consommait en moyenne 116 litres par an, alors qu’en 2018, il en consomme 17 litres. L’histoire n’est pas la même pour les vins de qualité. En 1960, un Français en buvait en moyenne 13 litres par an, en 2018, il passe à 19 litres par an.

L’attrait des Français pour les vins de qualité a surtout progressé durant les années 1980 et 1990.

En même temps qu’ils avaient soif de qualité vinicole, les Français se sont tournés vers les boissons non alcoolisées. Entre 1960 et 2018, leur part a presque doublé, passant de 22,4 % à 40,3 % du total des boissons.

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